Prénom : Logan
Nom : Mountbatten
De son vrai nom : Logan Leopold Gareth Walker Mountbatten
Âge : 36 ans
Rang : Homme riche ?
Métier : Idem... Homme d'affaire disons
Domicile : Technopos principalement, mais constamment en mouvement.
Avatar : Hugh Jackman
Physique : Logan est très grand et massif, tout en muscle. Ça n'est pas quelqu'un de fainéant et les rares endroits inexploités par l'homme sont pour lui des lieux de ressourcement : l'escalade, nager dans une mer tourmentée ou un lac désert, les escapades en forêt sont les seuls moment de paix qu'il peut s'offrir. De quoi « s'oublier », momentanément. Il préserve sa santé, préfère cuisiner lui même et court régulièrement. Ses traits sont marqués par une certaine fatigue, mais ils dégagent quelque chose de doux. Ses yeux bruns sont constamment dans le vague, même s'il s'attache tout particulièrement à cerner ses interlocuteurs.
Caractère : Logan n'a pas vraiment d'humour, les évènements de sa vie ne l'auront pas façonné ainsi. Ou du moins, il ne se permettrait pas d'en faire. Bref, très peu porté sur le rire. La solitude est devenue depuis peu son lot, le voyage son obsession et l'aide des oppressés sa préoccupation première. Même s'il a hérité d'une fortune conséquente, il ne s'en sert que très rarement, préférant mettre son compte aux soins de sa mère. Il sort pourtant régulièrement son téléphone portable pour surveiller ses actions via connexion satellite. Il cherche à ne plus jamais retomber dans la pauvreté, mais refuse de vivre dans l'opulence.
Histoire :
Logan naquit dans l'église de Mountbatten. C'est sa mère, la Soeur Gareth qui lui avait donné ce prénom. A peine avait-il crié que la Sœur détourna son regard et ravala des larmes rancunières pour s'endormir, vannée. Chaque jour, les Sœurs lui présentaient l'enfant, et tentaient de savoir qui en était le père, de l'avertir quant au jugement de Dieu. Les Sœurs était vierges. A chaque fois, le regard vide, elle se tournait vers la fenêtre. Muette. L'évêque entra bientôt dans sa chambre. La Sœur Gareth daigna alors lever la tête vers lui, comme à l'accoutumée sans expressions. L'évêque s'assit auprès d'elle, la considérant étrangement.
- Il va falloir l'emmener loin d'ici Cécile... très loin. Te rends-tu compte de ton erreur?
Elle serra la mâchoire, ses poings se crispèrent. Elle se redressa sur ses jambes si vite que l'évêque n'avait rien vu venir, elle l'avait frappé de plein fouet, à la joue. Frappé par la honte il prit sa nuque et envoya violemment sa tête contre le mur.
- Pars, tout de suite, courtisane du Diable !
- Reconnaissez d'abord votre enfant au regard de la loi, ou jamais je ne partirai, j'avouerai tout aux sœurs, et vous serez destitué de votre statut si agréablement confortable.
- Qui te croirais pauvre enfant ?
- Je suis certaine de ne pas avoir été la seule. Simplement de moi, un enfant est né. C'est bien la pire chose qui pouvait vous arriver.
Il la frappa une seconde fois, ivre de rage et partit en claquant la porte. Elle s'écroula et pleura en l'entendant tempêster au dehors, clamant à qui voulait l'entendre qu'elle était folle, une envoyée du Diable, et qu'il fallait la renvoyer hors de la maison de Dieu.
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Cécile, cette nuit là, fut réveillée par une vieille sœur qui la secouait nerveusement.
- Leopold Walker vous demande, descendez, prenez l'enfant et vos affaires. Vous partez ce soir.
Il était inutile de tergiverser, dans toute l'église elle était montrée du doigt et on s'escrimait à ne plus vouloir la croiser dans les couloirs. Détruite, elle prit ce nouveau né détesté dans ses bras et les quelques vêtements qu'elle avait reçu en venant ici. L'évêque Léopold l'attendait, il fronçait les sourcils et la dévisageait en retroussant la lèvre. Cécile baissa la tête, ne s'empêchant cette fois plus de pleurer tout bas. Comment cet homme pouvait-il être dégouté devant le corps qu'il avait aimé ? L'avait-il seulement aimé... Il lui avait murmuré des choses, des paroles saintes alors qu'il l'avait prise, sans grande tendresse il fallait le dire. Arrivée devant lui, elle n'osa lever la tête, sans doute par peur que son visage ne la pousse à des actes meurtriers.
- Je ne veux pas entendre parler de lui, est-ce clair ?, dit-il sur un ton sec.
Elle baissa la tête plus encore, se forçant à ne pas l'écouter davantage. Son cœur explosait dans sa poitrine. Femme violée, exploitée, au destin brisé, et enfin alourdie par un poids qu'elle ne voulait pas porter. Cependant, son regard s'éclaircit lorsque l'évêque lui tendit un papier. Elle le prit entre les doigts et parvint à relever la tête. Mieux, à lui sauter au cou pour le remercier. Elle n'y aurait pas cru. La papier attestait de l'identité de l'enfant. Quant à elle, elle portait sur cette feuille le même nom que l'évêque. Une lettre marquée du cachet de l'église, informait Cécile comme étant la sœur de Léopold, et l'enfant, né d'un père inconnu avait tout de même bénéficié de la gentillesse de son oncle qui lui avait donné son nom.
Assise dans la voiture, Cécile pour la première fois, posa son regard sur l'enfant et le trouva beau. « Logan », fit-elle pour la première fois.
En grandissant, le petit garçon fit preuve de noblesse et de couardise. La vie n'était pas facile, ils déménageaient régulièrement, faute de se trouver un endroit où s'établir. Il aidait sa mère, trop souvent malade à son goût, la portait sur son dos lorsqu'il fallait l'amener d'urgence chez le médecin, et trimait pour pouvoir payer la note et les endroits délabrés dans lesquels il fallait vivre. Lorsque Louis Sanchez monta au pouvoir, rendant légal toutes les infamies du siècle, ça ne fut que plus terrible encore. Sa mère risquait à tout moment de lui être enlevé, et il savait qu'elle n'y survivrait pas. Elle était si jolie, mais si frêle. Ils voyageaient donc, ne s'attachant à quiconque, toujours discrets, ce jusqu'à ses vingt quatre années.
3061
Endormis, chacun dans leurs lits. C'était à Technopos. Logan avait recouvert sa mère d'une couverture alors qu'elle s'était assoupie sur le canapé miteux, une cigarette à la main. Le sommeil léger, il fut réveillé par des craquements légers dans ce qui leu sevrait de cuisine. Logan attrapa une planche de bois servant à équilibrer un meuble et n'hésita pas à frapper lorsqu'il reconnu les silhouette armées de militaires. Ça y est, ils étaient venus l'enlever elle, et le foutre dehors ou l'envoyer à l'un de ces riches excentriques. Il frappa de toutes ses forces sur le premier, qui malgré le casque s'échoua mollement sur le sol. Le deuxième, surprit, ne vit pas venir la planche lui arriver en pleine face. Quant aux autres, il purent s'organiser pour l'immobiliser avant qu'il ne blesse quelqu'un d'autre.
Coaltar. Un goût de sang dans la bouche et une douleur lancinante à la tête. Logan grogne et tente de ramener ses bras à sa tête. Liés. Bras et pieds d'après son rapide coup d'œil. Il est toujours chez lui mais sa mère n'est plus allongée sur le canapé. Il s'affole, hurle et tire de toutes ses forces sur ses liens. Quelqu'un approche, sans attendre, Logan lui crie dessus.
- Où est la femme qui se trouvait là ? Qu'est-ce que vous me voulez bande de...
- Calmez vous, on vient de la part de votre père. Enfin... ce qu'il en reste.
La voix de Logan s'est soudainement évanouie dans ses entrailles. Sa gorge est sèche.
- D'où... quoi ?
- Votre père l'évêque de Mountbatten, de votre nom.
- Il y a erreur, mon nom c'est Gareth. Détâche-moi vieux con tu t'es trompé de pers...
- Je ne crois pas non. Votre mère est Cécile Gareth, votre père Léopold Walker, évêque de l'église de Mountbatten. Votre moman vous a pas dit, fit l'inconnu en s'approchant de Logan avec un sourire railleur. Elle s'est faite violée par Dieu, ajouta-t-il en riant.
Ceci provoqua la colère de Logan qui se débattit en bombant le torse.
- Calmez vous, je vous dit. Y a du bon dans l'histoire, ce con s'est pas dit qu'il vous lèguerait son fric en crevant. Binh voilà, je vous présente votre papounet.
Il s'écarta et laissa l'urne sur la table se révéler à la lumière.
- Brûlé. Et ses pépètes qui vous reviennent de droit. Une valeur de vingt millions d'euros. Eh oui, papa faisait dans le trafic de drogue. Ça marchait bien. Dommage pour lui qu'il ait oublié si vite son fiston.
- Et vous m'avez attaché pour ?
- Vous empêchez de flinguer un autre de mes hommes. Eh oui, ajouta-t-il en remarquant l'expression de Logan, vous l'avez tué, quant au second, défiguré. Vous comprenez que ça ait pu m'agacer un peu..
- Ma mère ?
- Ah ça c'était la maman ? Oh je suis navré je...
- Qu'est-ce que t'as f...
- Si on ne peut plus plaisanter, elle signe des papiers dans la cuisine.
A ces mots les derniers hommes, revinrent, suivit de ce qui semblait être un avocat ou quelque chose du genre. Logan n'était pas bien renseigné sur le fonctionnement administratif des choses. Logan fut détaché. Il en profita pour se secouer dignement face au militaire qui faisait bien pâle figure à côté, pourtant aucunement décontenancé. Ils partirent. Logan avala sa salive avant de rejoindre sa mère dans la cuisine. Elle était assise sur la table, sa tête entre ses mains. Logan posa l'urne devant elle. Elle gémit et releva la tête. Lui s'était détourné pour regardé par la fenêtre.
- Pourquoi tu ne m'a jamais rien dit ?
- Oh.. je ne voulais pas que tu portes ça. Tu n'as rien fait, il ne faut pas que tu t'en veuilles, fit-elle, paralysée. Se souvenant très bien de ses premiers agissements.
- Comment fais-tu pour ne pas me haïr ?
Sur ces mots elle se redressa et prit son fils dans ses bras.
- Tu es ma chaire, il n'y a que moi qui t'ai fait, le reste ne compte pas.
Logan plus haut, la fixa tristement avant de la serrer contre lui.
- J'ai tué un homme, confessa-t-il dans un souffle.
Elle le serra un peu plus contre lui. Il n'avait rien d'un homme meurtrier, même s'il s'était souvent laissé aller à la violence. Jamais contre sa mère bien entendu. Ça avait même été pour la protéger.
Deux mois plus tard, Logan décidait de prendre sa mère pour esclave, afin de l'écarter de tout danger. Ce fut un véritable changement dans leur vie. Cécile ne tombait plus malade, même si elle demeurait fragile. Logan s'instruisait de tout, rattrapant le temps qu'il avait perdu, même s'il ne le formulait jamais de cette manière. La lecture, l'algèbre et le piano devinrent ses prédilections. En très peu de temps, il démontra des capacités dans les affaires. Et ses nombreuses dépenses furent couvertes par les actions qu'il manipulait savamment. S'il dépensa beaucoup les premières années, il se régula avec le temps, trouvant finalement ces dépenses futiles et dégoutantes pour les reste du monde, le petit peuple dont il faisait partit il y avait peu de temps. Comme mut par une ancienne habitude, il se mit à voyager de plus en plus. Acheter des maisons, des appartements, s'y rendre, partir, revenir, vendre... Sa mère le suivit les premiers temps, puis s'apercevant que ses périples devenaient presque maladifs, qu'il avait besoin de liberté, elle le laissa à ses vagabondages. Elle s'arrêta à Technopos. Logan fit l'acquisition d'une autre esclave, une jeune fille qui s'occuperait de sa mère, et partit de nouveau. Il décrivait des cercles, allait d'une ville à l'autre sans bu précis. Un événement bouleversa encore sa vie, qui avait été précédé par son meurtre involontaire à Technopos, il y avait quelques années de ça. Une fille se faisait trainer par les cheveux, devant lui dans la rue même, par un bougre chichement vêtu, l'air satisfait et amusé. Logan en ressentit un telle haine qu'il se dressa devant lui. Après quelques échanges hostiles, l'homme tira une arme de sa poche. Logan n'attendit pas et envoya son poing sur son nez qui s'écrasa dans un bruit frissonnant de brisure. Humilié l'homme tira de gauche à droite sans savoir où il visait, aveuglé par le sang. Une balle toucha la fille au ventre qui hurla de douleur. Logan le redressa sur ses jambes en le tirant par le col et l'enchaina, comme fou. Sa nuque se heurta à un poteau. C'en était finit de lui. Les yeux hagards, essoufflé, Logan n'eut de cesse que lorsque la fille appela à son secours. Il l'amena chez lui, la guérit, lui donna de quoi vivre un temps puis partit de nouveau ailleurs.
Il restait silencieux, calme en apparence. Ses cercles infinis passaient toujours par Technopos où il allait voir sa mère. Puis il repartait. Comme si la voir le mettait en face du viol qu'elle avait subit et du garçon qu'il était : fruit d'une union que sa mère n'avait pas voulu.
Ven 26 Déc - 19:33
